// Pédagogie //

Comment aider un enfant en difficulté scolaire


Posté le lundi 16 juin 2014


Pendant toute la durée de son cursus scolaire, soit 12 années jusqu’à l’obtention du bac, l’enfant subit de nombreuses transformations physiques et psychologiques, qui peuvent le perturber momentanément ou durablement, et altérer ses capacités et ses aptitudes intellectuelles.

Que l’enfant soit en primaire, au collège ou au lycée, le souci essentiel et délicat du ou des parents, réside dans le fait de détecter au plus tôt les raisons premières qui peuvent précipiter l’enfant dans des difficultés scolaires, afin de parer rapidement à l’accumulation des lacunes qui pourraient en découler.  

Dans un premier temps, essayez de vous remémorer le moment où les  difficultés scolaires de votre enfant ont commencé à se manifester, afin de savoir si un évènement quelconque en a été l’élément déclencheur. Quand avez-vous décelé que votre enfant commençait à décrocher, à ne plus sembler s’intéresser à ses devoirs ? Y a-t-il eu une absence familiale, maladie ou décès  d’un proche ? Y a-t-il eu un changement de classe, d’instituteur, ce dernier est-il trop dur ou trop laxiste, une querelle amicale a-t-elle eu lieu dans la cour ? 
Parlez à votre enfant, à l’instituteur, aux parents de ses amis de classe.  Ne négligez aucun des indices environnementaux ou contextuels, car grâce à ces derniers, vous pourrez vous rapprocher du cœur du problème, et donc trouver la solution à ses difficultés parfois passagères. 

Dans un deuxième temps, posez vous quelques questions essentielles sur la bonne santé de votre enfant. S’agit-il d’un problème médical, d’un handicap mental physique ou sensoriel ? Souffre t-il d’un déficit auditif ou visuel ?  Votre enfant a-t-il des problèmes psychologiques, a t-il du mal à se concentrer ? Refuse t-il d’apprendre ou rechigne t-il à travailler ?
N’hésitez pas à contacter un pédopsychiatre ou à un psychologue qui vous aidera dans votre recherche. 

Dans un troisième temps, essayez de prendre du recul par rapport à vos relations avec votre enfant. Etes-vous trop exigeant avec lui, peu ou trop présent ? Lui laissez-vous le temps de jouer, de rêver, quitte à s’ennuyer un peu, ou au contraire multiplie t-il les activités, au point d’être fatigué? 
Se sent-il assez capable à vos yeux pour grandir et réussir ?  

 

Après avoir réuni tous les indices nécessaires pour cerner la cause de l’échec scolaire de votre enfant afin de trouver les solutions adéquates, et après avoir écarté les problèmes médicaux et psychologiques, Voici quelques conseils concrets pour l’aider au quotidien. 

1/ Ne rentrez pas dans son jeu. S’il semble découragé face à la corvée des devoirs, évitez de le dévaloriser. Au contraire, encouragez le, demandez lui de se fixer des objectifs, minimes dans un premier temps, puis plus importants par la suite. Par exemple, lire dix minutes tous les soirs, un ouvrage qui l’intéresse, ou qu’il aura choisi. Invitez le à en recopier les mots difficiles ou les expressions qu’il ne comprend pas sur un calepin, afin d’en chercher le sens dans un dictionnaire. Cet exercice répété, lui donnera le goût d’apprendre et améliorera vite ses capacités mémorielles et visuelles.  

2/ Apprenez lui à quantifier le temps réel pour une bonne préparation de ses leçons. Parfois, l’échec scolaire est dû à une mauvaise notion du temps. A cause d’une mauvaise organisation, les enfants ont le sentiment de passer leur temps à l’école, dés qu’ils finissent un devoir, l’instituteur leur en demande un autre, cela peut les conduire au découragement. Investissez dans un bon dictionnaire adapté à son niveau scolaire, apprenez lui à s’en servir, à noter sur un calepin les mots qui le rebutent afin d’en chercher le sens.  

3/ Dans l’objectif d’un meilleur apprentissage de ses leçons, apprenez à votre enfant à découvrir quelle mémoire est la plus efficace pour lui et qui lui permettra d’accroître ses performances : auditive (il apprend en récitant à voix haute), visuelle (en regardant, et en lisant) ou scripturale (en copiant). 

4/ Ne soyez pas trop exigeant, cela pourrait induire votre enfant à adopter un comportement de repli sur soi, de petite rébellion.  
Souvent, l’enfant en échec scolaire manque de confiance en lui en classe, il aimerait que vous l’encouragiez. Ne placez pas trop haut vos exigences, en gardant en tête que chaque enfant est différent dans une fratrie, au parent de s‘adapter à son unicité.

5/ En plus de vos propos encourageants, vous pouvez avoir recours à une aide extérieure, études surveillées par un étudiant, une personne extérieure à votre famille, ce qui a l’avantage d’apaiser un conflit éventuel dû à l’échec scolaire et aux relations parents enfants. 

6/ Faites appel à un orthophoniste. En quelques séances, ce dernier, pourra aider votre enfant à surmonter certains blocages par rapport à la lecture ou aux nombres. 

7/ Prenez rendez vous chez un psychothérapeute, qui pourra aider votre enfant à travailler sa confiance en soi, sa panique face aux devoirs, ou la position systématique qu’il a adopté face à ceux-ci. De plus, L'enfant peut disposer de toutes les compétences sans parvenir à s'en servir. Ses aptitudes sont entravées par un problème dont l'origine est psychologique. Ce peut être une anxiété ou une dépression.
Avec un professionnel, il s‘acheminera ainsi vers une meilleure connaissance de lui-même, dans un bon épanouissement environnemental. 
Le thérapeute, pourra également déceler les signes éventuels d’un enfant surdoué, grâce à une batterie de tests. Un enfant en difficulté scolaire peut être un enfant surdoué, mais tous les enfants surdoués ne sont pas en échec scolaire.